La certification halal est une exigence fondamentale pour certifier la correspondance d'un produit alimentaire avec les préceptes de la religion musulmane, qui compte dans notre pays plus de 5 millions de fidèles, avec une augmentation significative de ceux de nationalité française. Au-delà des préceptes religieux, en effet, les consommateurs islamiques constituent un bassin substantiel également en France, puisqu'il pousse les producteurs, les distributeurs et les organismes de certification à répondre à cette demande, dans les secteurs alimentaire et non alimentaire. Mais que prévoit la procédure et comment est-elle structurée ?
Pour introduire l'analyse approfondie, on nous rappelle brièvement de quoi nous parlons en matière de halal et d'aliments autorisés par l'islam. « Tout ce que Dieu a créé est licite et bon, à l'exception de ce qui est déclaré illégal : les sources de ces interdictions sont le Saint Coran et la Sunna. Les aliments haram, donc illicites, sont le porc et ses dérivés, les autres animaux et dérivés qui n'ont pas été abattus avec un rite religieux, le sang, les animaux déjà retrouvés morts et l'alcool d'origine fermentaire. Bien que ces cinq catégories soient haram pour tous les croyants, il existe différentes interprétations des diverses écoles juridiques religieuses, à la fois sunnites et chiites, qui, bien que non obligatoires, l'être humain, en effet, ne peut créer ou édicter des interdits, guident les choix des fidèles. En outre, il est interdit de manger ce qui est gâté, ce qui est contaminé par des substances illicites ou des impuretés religieuses ou najis, et les animaux qui ont été délibérément et à plusieurs reprises nourris avec des substances illicites ou impures.
Comme toutes les certifications alimentaires, comme les produits bio ou sans lactose, les aliments halal doivent eux aussi suivre un parcours précis. On précise que l'entreprise souhaitant certifier ses boucher halal doit au préalable mettre en place un système d'assurance halal dans l'entreprise, c'est-à-dire un plan qualité halal. Sans ce dernier, aucune production n'est possible, pas même d'un seul lot. Dans la mise en œuvre de ce plan, l'entreprise doit porter une attention particulière aux points critiques concernant les préceptes musulmans, qu’on définit dans le secteur alimentaire comme la norme internationale des produits halals, un terme utilisé aujourd'hui dans le monde entier. La société ajoute, et ne remplace pas d'autres aspects de nature exclusivement religieuse aux points critiques habituels. Après avoir choisi le référentiel halal auquel il veut ou doit se conformer, il demande à l'organisme de certification un audit, comportant ou non un pré-audit, ou une pré-évaluation documentaire.